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Journée L’équitation de demain : Enjeux et perspectives - mon compte-rendu et de quoi poursuivre la réflexion sur la transformation en marche

  • Photo du rédacteur: christinechemin
    christinechemin
  • 27 mars
  • 4 min de lecture

Je vous avais promis un petit compte-rendu de la journée L’équitation de demain : Enjeux et perspectives, organisée par la team de choc de la Commission Qualité de Vie et Éthique Équine !


équitation de demain : enjeux et perspective. mon compte-rendu Instant Cheval pour prolonger les discussion

Mes impressions à chaud

Déjà, merci aux organisateurs. Je ne sais pas exactement combien nous étions, mais à mon sens bien autour de 100 à 150 professionnels, venus de Bretagne et des régions limitrophes. Ça veut dire 100 à 150 personnes déjà engagées dans le monde de demain — ou désireuses de l’être — et prêtes à prendre sur leur temps pour contribuer à un mouvement collectif. Ce n’est pas rien ! Et c’est sans compter celles et ceux qui auraient aimé pouvoir venir.


Des tables rondes du matin, riches d’enseignements

Les tables rondes du matin étaient stimulantes.


Très intéressant : Claire Dufeu a partagé le retour d’expérience concret de l’évolution du campus équestre Agri Laval, passé d’un mode d’hébergement classique en box à une écurie ouverte. Vous pouvez retrouver cet exemple dans l'épisode 9 des "podcasts à l'écurie" sur le site https://qualitedevie-creb.fr/podcast-a-lecurie-2/. Ce qui était vraiment frappant, c’est que cette transformation a demandé peu d’investissements financiers, car ils ont fait avec les moyens du bord. Claire Dufeu a aussi partagé les bénéfices observés : des chevaux qui ont retrouvé de la personnalité, en même temps qu’une forme de capacité de choix. Un exemple vraiment instructif.


Alexandra Maillard (horsecentriccare.com) a également présenté le travail d’accompagnement qu’elle réalise dans les écuries pour aider à remettre les chevaux en troupeaux. Aucun discours du type « y’a qu’à, faut qu’on ». La démarche se construit au cas par cas, en tenant compte des capacités sociales de chaque cheval. Vraiment, une professionnelle que je vous recommande.


Les échanges avec la salle ont fait émerger plusieurs enjeux

Plusieurs problématiques concrètes ont émergé :

  • Le besoin de pouvoir échanger et trouver des conseils simples, par exemple sur la mise en troupeau entre juments et hongres, quand certains hongres protègent excessivement les juments pendant leurs chaleurs. 👉 ëut-être l'occasion de réfléchir à mettre en place une L communauté de pratiques entre professionnels en transformation ?


  • Autre sujet : comment faire revenir les cavaliers “hors structure” dans les centres équestres ?

Nous avons eu le témoignage d’une cavalière hors structure, qui avait possédé ses chevaux à domicile et souhaitait revenir dans une structure. Mais elle ne trouvait pas d’offre qui lui parlait vraiment. Elle n’était plus dans une optique d’équitation technique, mais plus dans une relation avec le cheval.

En miroir, une structure équestre récente, axée davantage sur l’équipe relation que sur l’équitation sportive, s’est montée dans une zone où trois centres équestres plus classiques venaient de fermer. À sa surprise, elle n’a pas récupéré les cavaliers de ces structures, mais a attiré une clientèle totalement nouvelle. Le signe qu’un marché non couvert existe ?


Ces témoignages croisés font remonter plusieurs points :

  • Comment donner de la visibilité aux offres équestres diversifiées, combinant équitation et relation, pour faire se rencontrer l’offre et la demande ?

  • Comment savoir quelles nouvelles offres développer ? Il y a un vrai besoin de mieux connaître ce que recherchent les personnes aujourd’hui.


L’après-midi : formation professionnelle et sentiment d’urgence

J’ai ensuite assisté à la table ronde sur la formation professionnelle. Là aussi, de gros besoins et un sentiment d’urgence partagé… mais un certain décalage avec la lenteur des mises à jour des référentiels (et ce ne sont pas mes mots, ce sont ceux des personnes qui les construisent !).


J’ai ressenti chez les centres équestres une réelle volonté de faire évoluer leurs pratiques, mais aussi un sentiment d’isolement, avec des questions comme :


  • Sur quoi se former ? Honnêtement, j’ai trouvé que ce point a été abordé un peu rapidement. Il mériterait qu’on prenne davantage le temps de comprendre les évolutions sociétales et ce que les personnes attendent aujourd’hui. (C’est mon background d’anthropologue et de consultante en accompagnement du changement qui parle 😅).

    J’ai fait ma Martine Hausberger et rappelé que, selon moi, l’éthologie scientifique devrait être un socle transversal. C’est le seul outil qui nous apprend à observer le cheval pour savoir si la méthode employée lui convient ou non, ce jour-là, dans ces conditions-là.

    Sans ce regard éclairé, n’importe quelle méthode, même estampillée « éthologique », peut ne pas convenir à un cheval particulier. Ce qui rend une méthode éthique, ce n’est pas l’étiquette, mais l’intention, la finesse et l’écoute avec laquelle on l’applique (sauf, bien sûr, pour les méthodes ouvertement maltraitantes, qu’il faut écarter d’emblée).


  • Faire le lien avec les attentes sociétales : Les cavaliers « hors structure » témoignent souvent d’un désir d’autre chose. Pas nécessairement en opposition à l’équitation sportive, mais complémentaire. Il suffit de voir le développement de l’équitation comportementale, de l’équitation nature, mais aussi de la médiation équine, de l’équicoaching… toutes ces pratiques où le cheval devient partenaire d’épanouissement.

    Pour moi, c’est là que se trouve une tendance forte : un besoin de reconnexion au vivant, à soi, de convivialité et de simplicité.

    Et encore une fois, ce n’est pas incompatible avec l’équitation sportive. Cela répond simplement à d’autres attentes ou à d’autres moments de vie. Une vraie opportunité pour les structures équestres, capables de proposer des offres complémentaires.


  • Qui former ?Pour les gérants de centre équestre, cela pose la question de la cohérence entre les moniteurs, et de la continuité pédagogique.


  • Comment se former ?Il y a là aussi de vraies contraintes logistiques et de temps, à ne pas négliger.


Bon, j’arrête ma tartine 😅. Ce n’est pas un compte-rendu exhaustif, mais j’ai appuyé sur ce qui m’avait le plus intéressée. Il y a du pain sur la planche !

Au plaisir de prolonger la discussion.


Pour suivre le travail de la jeune mais très dynamique et motivée Commission qualité de vie et éthique équine de Bretagne :


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